par Françoise GOSSO Directrice de l’ingénierie biomédicale et des équipements Hospices Civils de Lyon
Soumis à des contraintes financières, technologiques et fonctionnelles en inadéquation avec leur volonté d’innovation et de développement, les Hospices Civils de Lyon (HCL) ont commencé à réfléchir en 2012 à une nouvelle manière de répondre aux besoins de leur pôle d’imagerie.
Un travail préparatoire long de 2 ans a permis de définir les contours de ce projet ambitieux, conçu par et pour les HCL. Pilotées par le directeur du plateau médico technique et par l’ingénieur biomédical responsable de l’imagerie aux HCL, des équipes pluridisciplinaires ont été constituées afin d’étudier tous les aspects du projet. L’analyse des besoins pour le plateau d’imagerie a permis de réfléchir en outre aux remplacements des équipements, aux questions de maintenance, de renouvellement, de formation et de recherche. La définition d’un périmètre au plus proche de la réalité et la gestion des imprévus ont aussi été des éléments clés de cette réflexion. Une analyse financière basée sur les dépenses et recettes des 10 dernières années a permis de fixer une base budgétaire annuelle. De plus, une analyse juridique concernant la manière de conduire ce nouveau type de processus d’achat simplifié a été réalisée afin de s’assurer de la viabilité du projet.
Suite aux études menées, une consultation sous forme de dialogue compétitif a été lancée, puis après 18 mois de discussion, un accord portant sur une durée de deux fois 6 ans a été signé avec la société Philips. Dans le cadre de ce contrat, un seuil d’exclusivité de 30% a été défini, garantissant la possibilité aux HCL de disposer d’équipements de sociétés tierces. Une année supplémentaire a été nécessaire pour régler les différents détails de cet engagement et mettre en place le projet.
Après 30 mois de fonctionnement, le bilan est grandement satisfaisant malgré des réticences initiales. Grâce à une grande adaptabilité et à une bonne gestion du planning, le budget alloué a été respecté et 15 projets ont été inscrits et validés par le comité de pilotage de recherche GOPI. Le service biomédical a eu et garde un rôle important au cœur du projet, l’expertise technique apportée par les IBMH ayant été primordiale. Cependant, il est évident que des marges de progression sont encore possibles afin de poursuivre dans cette voie.