Docteur BUGEL – Urologue, CH Elbeuf-Louviers-Var de Reuil – 2013
Les pathologies liées à la prostate telles que le cancer et l’hypertrophie bénigne de prostate (HBP) touchent en moyenne 60% des hommes de plus de 60 ans. En effet, le cancer de la prostate est actuellement la 3ème cause de mortalité par cancer en France, soit 27 733 prostatectomies en 2007 contre 6881 en 98. En 2011, 70 000 cas ont été recensés.
Les Traitements du cancer de la prostate sont aujourd’hui multiples et variés. Les trois méthodes de référence sont la radiothérapie (traitement par radiations du cancer de la prostate), la curiethérapie et la chirurgie/prostatectomie totale retropubienne incisionnelle (consiste à l’enlèvement complet de la prostate). Hormis la méthode traditionnelle de prostatectomie par cœlioscopie, il existe maintenant la chirurgie par assistance robotisée. Le robot est manipulé par le chirurgien depuis une console. Cela permet une vision en 3D et une très grande précision d’opération. Cependant pas de retour de force, risque de blesser un organe, coût très élevé (1.2 à 2 million d’euros le robot, 150000 de maintenance par an et 1200 de consommable/interventions). « Mais la chirurgie robot-assistée, c’est le sens de l’histoire ! » Docteur BUGEL
Il existe trois autres méthodes en cours d’essai : la cryothérapie (traitement par le froid), la thérapie photo luminescente par laser et les HIFU. Les HIFU (ultrasons focalisés de haute intensité), sont un traitement très prometteur en terme d’efficacité. C’est une méthode invasive par voie rectale, totalement robotisée, qui permet le traitement de petits cancers par des tirs ultrasonores (500 à 600 tirs) sur la partie infectée de la prostate. De plus, les tirs sont guidés par image échographique, permettant une plus grande précision. Les avantages de cette méthode sont que l’opération se fait sans incision et que le temps d’hospitalisation va de 2 à 3 jours ; cependant il reste des inconvénients tels que le fait qu’un cancer bien prononcé ne peut être traité par cette méthode et que cela reste un examen non remboursable.
Les statistiques montrent que les pathologies prostatiques touchent de plus en plus de personnes. Il existe un grand nombre de solutions variées, hautement technologiques. Cependant, un choix reste à faire sur le rapport coût/efficacité.