par Raphaël BOGUILLON Ingénieur qualité CH de La Rochelle etXavier GAUTIER Cadre de santé CH de La Rochelle
Dans le cadre des Groupements Hospitaliers de Territoire (GHT) et de l’enjeu important d’accréditation des laboratoires de biologie médicale, le GHT Atlantique 17 a décidé de mettre en place un laboratoire commun multi-sites. Entre La Rochelle et Rochefort, celui-ci prend la forme d’un Groupement de Coopération Sanitaire (GCS), le laboratoire Charente-Maritime Nord.
Cette mise en place a été favorisée par l’existence d’une direction commune entre ces deux hôpitaux, de fonctions supports communes, telles que le service biomédical et les échanges préexistants entre les sites (back-up). Ce laboratoire commun a permis entre autres la réorganisation des activités, l’harmonisation du parc des automates et des pratiques, le partage d’activités, une optimisation économique et surtout une accréditation unique. Ce nouveau mode de fonctionnement a été instauré selon une démarche qualité commune traduite par un plan d’action, une gestion documentaire ainsi qu’une dynamique d’organisation communes.
L’élaboration de cette activité inter-sites a notamment engendré plusieurs changements au niveau du système d’information. Par exemple, le déploiement d’un nouveau middleware permet d’assurer la centralisation et la validation multi-sites des résultats d’automates, une gestion des contrôles qualité harmonisée, la gestion du colisage inter-sites (visualisable en temps réel avec un suivi de la température des échantillons), la traçabilité des opérations de maintenance ainsi que la mise en place d’une messagerie intra et inter-sites permettant de favoriser les échanges. Cette réorganisation a aussi impacté la gestion des ressources humaines. Une partie du personnel est à présent mise en commun et les nouveaux contrats sont désormais multi-sites.
Le laboratoire Charente-Maritime Nord a aujourd’hui d’autres perspectives d’évolution : l’accréditation à 100%, la réintégration de certaines analyses sous-traitées, la ré-internalisation d’analyses de sites annexes ou encore l’optimisation de son activité (pertinence des soins, développement des consultations externes). Cette organisation commune de l’activité de biologie médicale s’inscrit dans une optique favorable de centralisation des fonctions permettant d’offrir aux patients l’offre de soins la plus adaptée.