par Arnaud CAULIER Faisant fonction de cadre de santé au bloc opératoire et LCDE (Local Centralisé de la Désinfection des Endoscopes) CH de Blois
Le projet de centralisation du traitement des endoscopes a été mené au Centre Hospitalier Simone Veil de Blois.
L’objectif était de passer d’une gestion décentralisée de la désinfection des appareils dans chaque service à une organisation globale et unique réunie au sein du Local Centralisé de la Désinfection des Endoscopes (LCDE).
Le projet, organisé en 4 grandes phases, a débuté en 2014 avec la construction du local. En septembre 2015, la première étape fut de rencontrer les utilisateurs dans les services afin de définir leurs besoins et d’effectuer l’état des lieux complet du matériel existant. S’en est suivi la phase de formation interne, où les professionnels expérimentés ont pu transmettre leurs compétences à leurs collègues chargés de la désinfection au LCDE. Ce n’est qu’une fois ces tâches réalisées que le déménagement, étalé sur 4 mois, a pu être réalisé pour l’ensemble des services utilisant des endoscopes souples. Enfin, une évaluation des pratiques professionnelles a été menée avec l’équipe d’hygiène pour valider le suivi des traitements.
C’est finalement 57 endoscopes répartis sur 10 sites, avec tous leurs équipements, documentations et archives associés qui ont été déménagés au sein du LCDE. Les produits chimiques ont aussi été rassemblés et déplacés jusqu’au local. Il n’existe désormais plus qu’un seul lieu de stockage et de livraison, facilitant ainsi l’organisation du magasin hospitalier.
Positionné stratégiquement à l’intérieur de l’hôpital, ce local est proche des services utilisant de nombreux endoscopes (endoscopie digestive) et également de ceux qui en ont besoin en urgence (bloc opératoire et réanimation).
Véritable succès, ce projet a obtenu les certifications v2014 de la HAS et ISO 9001 v2014. De plus, il a permis une meilleure gestion du parc endoscopique, une plus grande réactivité et une meilleure disponibilité du matériel pour le personnel soignant. Il a toutefois fallu relever plusieurs défis pour le mener à bout, notamment pour convaincre les différents services de ne plus s’occuper eux-mêmes de la désinfection. Il s’agissait également de gérer les cas d’urgences ou encore de résoudre les problématiques liées au transport des endoscopes à travers l’hôpital.