Par Professeur Karim BENSALAH
Profession : Chef de service d’urologie CHU de Rennes
www.chu-rennes.fr
Au cours de ces dix dernières années, les pratiques urologiques ont radicalement changé.
Le Pr Karim Bensalah nous a d’abord présenté un robot chirurgical : le Da Vinci Surgical System. Celui-ci a complètement changé la physionomie des salles opératoires. Avec ce type d’équipement, le chirurgien n’est plus au contact du patient mais installé à un télémanipulateur. La première intervention avec ce robot s’est faite sur la prostate. Cela présente de nombreux avantages. D’une part pour le patient, pour lequel les douleurs et saignements diminuent mais aussi pour le fait que l’hospitalisation est alors plus courte avec une reprise plus rapide des activités. D’autre part pour le chirurgien qui a accès plus aisément et plus précisément à des territoires difficiles. Cependant, il n’y a pas de retour de force sur cette machine ce qui pourrait être très dangereux.
Le prix de cet équipement est de 1 700 000 euros La maintenance coûte 160 000 euros par an. Par procédure, il faut compter 1 500 euros pour les consommables. Il n’y pas de concurrent pour cette machine. Actuellement, on en compte 45 d’installées en France. Il n’a pas été démontré qu’il est mieux d’utiliser ce robot. Cependant, il faut prendre en compte le fait que les jeunes et futurs médecins ne sont plus formés à autre chose que l’utilisation d’un robot… L’intervenant a également parlé de la cryothérapie, autre alternative au traitement des petites tumeurs en cours d’évaluationet dont le principe est d’ingérer des sondes dans la tumeur. Celle-ci présente la caractéristique d’être moins invasive. Autre évolution : l’utérorénoscopie souple qui a révolutionné la prise en charge des calculs rénaux et qui présente l’avantage de se faire en ambulatoire.
Enfin, l’intervenant nous a présenté l’hypertrophie bénigne de la prostate (HBP), soit par voie médicamenteuse, soit en passant par la chirurgie (voies naturelles).